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Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VII.djvu/528

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Scène IX.

BEVERLEY, JARVIS, MADAME BEVERLEY,
CHARLOTTE, STUKELY, BATES.
BATES.

Je vois qu’on sait tout. (À Charlotte.) Mais, madame, rassurez-vous ; daignez vous éloigner un moment. Il y a dehors quelqu’un qui vous attend. Allez ; hâtez-vous : il n’y a pas un instant à perdre.

CHARLOTTE.

Je suis perdue. Ô malheur ! ô malheur ! (Elle sort.)

MADAME BEVERLEY.

Jarvis, suivez. Si Leuson n’est plus, elle en mourra de douleur.

BATES.

Madame, il faut que Jarvis reste ici ; j’ai quelques questions à lui faire.

STUKELY.

Eh non, qu’il se sauve au plus tôt ; sa présence et son témoignage ne peuvent être que fatals.

BEVERLEY.

Qu’est-ce qu’il y a ? que veut-on ?

BATES, à Beverley.

N’avez-vous pas eu un démêlé avec Leuson, cette nuit, dans la rue, et Jarvis n’en a-t-il pas été témoin ?

MADAME BEVERLEY.

Je suis sûre que cela n’est pas.

JARVIS.

Pardonnez-moi, madame, mais…

MADAME BEVERLEY.

Mais cela est faux. Vieillard, vous perdez la tête. Ils n’ont point eu de démêlé. Ils n’en avaient aucun sujet.

BEVERLEY.

Écoutez-le… qu’il dise… Ô que je me sens mal !… Qu’on m’approche Une chaise. (Il s’assied à terre, et s’appuie contre la chaise.)