Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 11.djvu/331

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

OC

OCA, s. f. (Gram. & Bot.) racine dont les Indiens occidentaux se servent au lieu de maïs dans les provinces où ce dernier ne vient point. L’oca est grosse & longue comme le pouce ; on la mange crue, & est douce au goût ; on la mange aussi crue, séchée au soleil. Elle s’appelle cavi.

OCAIGNER un gant, terme de Gantier, c’est après qu’il a été retourné, l’enduire d’une composition de gomme adragant & d’huile de senteur broyés ensemble, pour le disposer à mieux prendre le parfum qu’on lui donnoit du côté de l’endroit. Savari. (D. J.)

OCAK, (Géog.) ville ruinée de la Tartarie, sur la rive occidentale du Wolga, & autrefois habitée par les Tartares nogais. (D. J.)

OCALÉE, (Géog. anc.) en grec, Ὠκαλέη, ancienne ville de Grece en Béotie, dont parle Homere, & dont Pline, l. IV. c. vij. met la situation sur la côte. Strabon nous apprend qu’elle étoit à distance égale, savoir à trente stades d’Haliarte & d’Alalcomene. (D. J.)

OCANA, (Géog.) ville d’Espagne, dans la nouvelle Castille, dans une plaine qui abonde en tout ce qui est nécessaire à la vie, à 9 lieues de Madrid. Long. 14. 36. lat. 39. 56. (D. J.)

OCANGO ou OCANGA, (Géog.) petite contrée très peu connue de l’Ethiopie occidentale, à l’orient du Congo, entre le Zaire au N. O. la Zambre au N. & le Coango.

OCCA, (Géogr.) ce nom est commun à deux rivieres bien éloignées ; savoir, 1°. à une riviere d’Espagne dans la vieille Castille, qui prend sa source aux montagnes de Burgos, & qui se jette dans la mer au-dessous de Frias : 2° Occa est une riviere de l’empire russien, qui a sa source dans l’Ukraine, & qui se perd dans le Wolga. (D. J.)

OCCABUS, s. m. (Hist. anc.) terme d’inscription que M. de Bose croit être la même chose que le ψέλλιον, & le κρίκος des Grecs, qui répond au circulus ou à l’armilla des Romains ; & en ce cas l’occabus est un ornement de cou ou de bras, un collier ou un bracelet garni de pierres précieuses, & d’où pendoient quelques petites chaînes, que les sacrificateurs portoient dans les cérémonies éclatantes, & sur-tout dans celle du taurobole.

OCCASARY, (Hist. mod.) c’est le titre que l’on donne dans le royaume de Bénin, en Afrique, au général en chef des forces de l’état. Quoique dans ce pays l’on ignore l’art de la guerre, la discipline des troupes est extrèmement sévere, & la moindre transgression est punie de mort.

OCCASE, s. m. (Astronom.) amplitude occase est la même chose qu’amplitude occidentale. Voyez Amplitude.

OCCASION, s. f. (Gram.) moment propre par le concours de différentes circonstances pour agir ou parler avec succès. Je chercherai l’occasion de vous servir ; il a montré de la fermeté dans une occasion difficile ; fuyez l’occasion de faillir ; l’occasion fait le larron.

Occasion, (Mythologie.) les Grecs personnifierent l’Occasion, qu’ils nommerent Καιρος, & qu’un poëte a dit être le plus jeune des fils de Jupiter. Les Eléens lui avoient érigé un autel. Les Romains en firent une déesse, parce qu’en latin son nom est féminin. On représentoit ordinairement cette divinité sous la figure d’une femme nue & chauve par derriere. Elle portoit un pié en l’air & l’autre sur une roue, tenant un rasoir de la main droite & un voile de la main gauche. Ausone l’a peinte ainsi dans une de ses épigrammes, & l’explication de ces symboles n’est pas difficile. (D. J.)

OCCIDENT, s. m. (Astronom.) est la partie de l’horison où le soleil se couche, c’est-à-dire par laquelle le soleil paroit passer pour entrer dans l’hémisphére inférieur & pour se cacher. Voyez Orient.

Occident d’été, est le point de l’horison où le soleil se couche lorsqu’il entre dans le signe de l’écrévisse, & que les jours sont les plus longs.

Occident d’hiver, est le point de l’horison où le soleil se couche lorsqu’il entre dans le signe du capricorne, & que les jours sont les plus courts.

Occident équinoxial, est le point de l’horison où le soleil se couche lorsqu’il entre dans le bélier ou dans la balance ; l’occident équinoxial est proprement ce qu’on appelle couchant, parce que le point de l’occident équinoxial est également éloigné du midi & du nord. Voyez Couchant & Harris. (O)

Occident, dans la Géographie, s’applique aux pays qui sont situés au coucher du soleil par rapport à d’autres pays, c’est ainsi qu’on appelloit autrefois l’empire d’Allemagne l’empire d’occident par opposition à l’empire d’orient qui étoit celui de Constantinople. L’église romaine s’appelle l’église d’occident, par opposition à l’église greque, &c. Les François, les Espagnols, les Italiens, &c. sont appellés des nations occidentales à l’égard des Asiatiques, & l’Amérique Indes occidentales à l’égard des Indes orientales. Chambers. (O)

OCCIDENTAL, (Gnom.) se dit de tout ce qui a rapport à l’occident, qui est tourné vers l’occident, qui est à l’occident d’un lieu, &c. Voyez Occident.

Cadran occidental, est un cadran vertical dont la surface regarde directement le couchant. Voyez Cadran.

OCCIPITAL, le, adj. en Anatomie, qui appartient à l’occiput. Voyez Occiput.

On divise l’os occipital en deux faces, une postérieure externe convexe, unie à la partie supérieure, inégale & raboteuse à la partie inférieure ; une antérieure interne concave & inégale.

On remarque à la partie moyenne de la face externe la protubérance ou bosse occipitale, sur les parties latérales de cette protubérance deux arcades transversales qui sont plus ou moins sensibles, au-dessous une ligne perpendiculaire appellée épine ou crête de l’occipital, qui divise la partie inférieure de la face externe, & les deux parties égales & symmétriques jusqu’au grand trou occipital, deux plans raboteux aux parties latérales de cette ligne, les deux condyles de l’occipital sur les parties latérales antérieures du grand trou occipital, deux fossettes condyloïdiennes antérieures, & deux trous condyloïdiens antérieurs à la partie antérieure de ces condyles ; deux fosses condyloïdiennes postérieures, & deux trous condyloïdiens postérieurs (ils ne s’y trouvent pas toujours) à leur partie postérieure ; l’apophyse basilaire ou l’apophyse cunéiforme, qui se termine antérieurement & inférieurement ; sur les parties latérales de cette apophise une échancrure, qui avec celle de l’os des tempes, forme le trou déchiré postérieur. Voyez Trou déchiré, &c.

On voit dans la partie moyenne de la face interne un tubercule vis-à-vis la protubérance externe, à la partie supérieure de ce tubercule, & sur ses parties latérales une gouttiere, à sa partie inférieure une crête ou épine occipitale interne (c’est quelquefois une gouttiere) qui répond à l’épine externe ; cette épine & les trois gouttieres forment une espece de croix qui divise la face interne en quatre fosses, deux supérieures & deux inférieures, sur les parties latérales antérieures du grand trou occipital, les trous condyloïdiens antérieurs, sur l’apophyse basilaire, la fosse basilaire. Voyez Crête, Épine, &c.