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Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 11.djvu/449

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guerriers du xvij. siecle. Il battit les Turcs en diverses occasions ; gagna sur eux la bataille de Choczin en 1673 ; fut élu roi de Pologne l’année suivante ; fit lever le siege de Vienne en 1683, & mourut à Varsovie. M. l’abbé Coyer nous a donné sa vie, & elle est très-bien écrite.

OLFACTIF ou OLFACTOIRE, adject. terme d’Anatomie, se dit de la premiere paire de nerfs, qui tirent leur origine de la moëlle alongée. On les appelle ainsi, parce qu’ils sont les instrumens immédiats de l’odorat. Voyez nos Pl. anat. & leur explic. Voyez aussi Odorat.

Les anciens les appelloient productions maxillaires ; nom qui, selon le docteur Drake, leur convient mieux jusqu’à leur arrivée à l’os cribleux, attendu que ce sont plutôt des productions de la moëlle alongée que des nerfs distincts : mais leurs cavités manifestes, & leur communication avec les ventricules prouvent le contraire. Voyez Moelle alongée.

Les nerfs olfactifs naissent de la partie inférieure des corps cannelés ; ils se portent en-devant vers l’os ethmoïde, & se distribuent à travers les trous de la lame cribleuse de cet os, à toute la membrane pituitaire, & communiquent chacun par des filets particuliers avec quelques rameaux du nerf ophthalmique & du nerf maxillaire supérieur. Voyez Ethmoïde, Ophthalmique, &c. (L)

OLHADE, voyez Nigroil.

OLIBAN. Voyez Encens, Hist. nat. des Drogues, & Encens, Pharmac. & Mat. médic. (b)

OLICANA, (Géog. anc.) ville de l’île d’Albion, au pays des Brigantes selon Ptolomée, l. II. c. ij. Baxter croit que c’est aujourd’hui Ilkley sur la petite riviere de Werf ; & Cambden pense que c’est Oteley. (D. J.)

OLIERGUES, (Géog.) petite ville de France dans la basse Auvergne, au diocèse de Clermont-sur-la-Dore, à sept lieues de Montbrison, & à 5 au-dessus de Thiers. Long. 21. 18. lat. 45. 40.

OLIGARCHIE, s. f. OLIGARCHIQUE, adj. (Politique.) C’est ainsi qu’on nomme la puissance usurpée d’un petit nombre de citoyens qui se sont emparés du pouvoir, qui suivant la constitution d’un état devoit resider soit dans le peuple, soit dans un conseil ou sénat. Il est bien difficile qu’un peuple soit bien gouverné, lorsque son sort est entre les mains d’un petit nombre d’hommes, dont les intérêts diffèrent, & dont la puissance est fondée sur l’usurpation. Chez les Romains le gouvernement a plusieurs fois dégénéré en oligarchie ; il étoit tel sous les décemvirs, lorsqu’ils parvinrent à se rendre les seuls maîtres de la république. Cet odieux gouvernement se fit encore sentir d’une façon plus cruelle aux Romains sous les triumvirs, qui après avoir tyrannisé leurs concitoyens, avoir abattu leur courage & éteint leur amour pour la liberté, préparerent la voie au gouvernement despotique & arbitraire des empereurs.

OLICA, (Géog.) ville forte de Pologne dans la Wolhinie, avec titre de duché. Long. 44. 23. lat. 50. 55. (D. J.)

OLIMACUM, (Géog. anc.) ville ancienne de la haute Pannonie, selon Ptolomée, l. II. c. xv. On croit que c’est aujourd’hui Lymbach en Hongrie aux confins de la Stirie.

OLINA, (Géog. anc.) 1°. riviere de la Gaule celtique qui est présentement l’Orne ; 2°. ancienne ville de l’Espagne tarragonoise, qu’on croit être aujourd’hui Molina.

OLINDE, s. f. terme de Fourbisseur, sorte de lame d’épée, qui est des plus fines & des meilleures, & qui a pour marque une corne.

Olinde, (Géog.) ville de l’Amérique méridionale au Bresil, dans la capitanie de Fernambouc.

Elle étoit située sur un côteau d’un agréable aspect ; & la riviere qui tombe dans le port, s’appelle Bibiribe. Les Hollandois s’en emparerent en 1630, & les Portugais n’ont pas réparé ses ruines. Longit. selon Cassini, 342. 21. 30. lat. 8. 18. Long. suivant Harris, 342. 31. 15. lat. 7. 48. (D. J.)

OLIOULES, (Géog.) petite ville de France en Provence, dans la viguerie d’Aix, au diocèse de Toulon. Les PP. de l’Oratoire y ont un college. Long. 23. 30. lat. 43. 10.

OLISUM, (Géog. anc.) ville de Grece dans la Thessalie. Plutarque en fait mention dans la vie de Thémistocle, & Pline, l. IV. c. ix.

OLITE, (Géog.) ville d’Espagne dans la Navarre, capitale d’une mérindade de même nom. Les rois de Navarre y faisoient autrefois leur résidence. Elle est dans un pays agréable & fertile, sur la route de Pampelune à Sarragoce, sur le Cidaço, à 8 lieues N. de Tudel, 8 N. E. de Calahorra.

Ce fut dans cette ville que mourut en 1425 Charles III. roi de Navarre, de la maison d’Evreux, & fils de Charles II. dit le mauvais. Long. 16. 12. lat. 42. 20. (D. J.)

OLIVA, (Géog.) monastere dans la Prusse polonoise sur la côte, à un mille de Dantzick. Il est remarquable par le traité de paix qui y fut conclu en 1660 entre l’empereur & les rois de Suede & de Pologne. Long. 36. 32. lat. 54. 26.

OLIVAIRE, adj. terme d’Anatomie, qui se joint au mot corps : or ce que les Anatomistes appellent corps olivaires, sont deux éminences de la partie inférieure du cerveau, placées de chaque côté des corps pyramidaux vers leur extrémité inférieure. Cette dénomination leur a été donnée à cause de leur figure qui ressemble beaucoup a celle d’une olive. Voyez Cerveau.

OLIVAISON, s. f. (Econ. rustiq.) saison où l’on fait la récolte des olives.

OLIVATRE, adj. (Gram.) qui est de la couleur verte de l’olive.

OLIVE, s. f. (Agriculture.) fruit de l’olivier ; les olives de Véronne sont vertes, douces, & menues ; celles d’Espagne sont grosses, charnues, & ameres ; celles de Provence tiennent le milieu entre les olives d’Espagne & de Véronne. On ne cueille les olives que quand elles sont bien mûres, ce qui arrive au mois de Novembre ou de Décembre : il faut toujours les cueillir avec la main, si l’on veut conserver les branches de l’olivier. Pour cueillir aisément les olives, on se sert d’échelles, & ceux qui les cueillent, les mettent dans des tabliers qu’ils ont devant eux. Enfin, on se sert de petits crochets pour amener à soi les branches éloignées.

Les olives n’ont pas sur l’arbre ce goût & ce degré de bonté qui leur a fait trouver place sur les tables les plus délicates. Elles ne l’acquierent, qu’après avoir été confites de la maniere suivante, ayant auparavant une amertume insupportable.

Quand les olives sont en état d’être confites, c’est-à-dire, dans les mois de Juin & de Juillet, & bien long-tems avant qu’elles soient propres à en tirer l’huile, on les cueille, & on les met tremper quelques jours dans de l’eau fraîche. Après les en avoir tirées, elles sont remises dans une autre eau préparée avec de la barille ou soude, & des cendres de noyaux d’olives brûlés, ou bien de la chaux ; ensuite on les fait passer encore dans une seconde saumure faite d’eau & de sel, avec laquelle on les met en petits barils, dans lesquels on les envoie : mais pour leur donner cette pointe agréable qu’elles ont, on jette par dessus une essence composée ordinairement de girofle, de canelle, de coriandre, de fenouil, &c.

La composition de cette essence est une espece de