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Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 11.djvu/853

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Dénomination des Papiers. Largeur. Hauteur. Moindre poids de la rame. Plus grand poids de la rame.
Pouces. lignes. Pouces. lignes. Livres. Livres.
Champy, ou Bastard, 16 11 13 2 11 12 & au-dessus.
Telliere grand format, 17 4 13 2 10 12 & au-dessus.
Cadran, 15 3 12 8 10 11 & au-dessus.
la telliere, 16 12 3 & au-dessus.
Pantalon, 16 12 6 10 11 & au-dessus.
Petit-raisin, ou Bâton royal, ou petit-cornet à la grande forte, 16 12 8 9 & au-dessus.
Les trois O, ou trois ronds, ou Gènes, 16 11 6 9 & au-dessus.
Petit nom de Jésus, 15 1 11 7 & au-dessus.
Aux armes d’Amsterdam, Pro patrià ou Libertas. 15 6 12 1 11 12 & au-dessus.
Cartier grand format, Dauphiné, 16 13 6 12 14 & au-dessus.
Cartier grand format, 16 12 6 12 13 & au-dessus.
Cartier, 15 1 11 6 10 11 & au-dessus.
Pot, ou Cartier ordinaire, 14 6 11 6 9 10 & au-dessus.
Pigeonne, ou Romaine, 15 2 10 4 10 & au-dessus.
Espagnol, 14 6 11 6 8 9 & au-dessus.
Le Lis, 14 1 11 6 8 9 & au-dessus.
Petit à la main, ou Main-fleurie, 13 8 10 8 8 & au-dessus.
Petit-Jésus, 13 3 9 6 6 & au-dessus.

Toutes les différentes sortes de papiers, dont la hauteur est moindre que neuf pouces & demi, n’ont point de largeur ni de hauteur, ni de poids fixés par les réglemens ; il en est de même des papiers dénommés trasse ou tresse, ou main-brune, le papier brouillard ou à la demoiselle, les papiers gris & de couleur, la serpente, qui seront des largeur, hauteur & poids qu’ils seront demandés. (Article de M. Goussier.

Papeterie, se dit aussi du commerce du papier ; dans ce sens on dit, un tel marchand ne fait que la papeterie : la papeterie est un fort bon commerce.

Papetier colleur de feuilles, (Papeterie.) c’est un artisan qui fait & fabrique des cartes & cartons de toutes sortes, en collant plusieurs feuilles de papier les unes sur les autres.

On l’appelle aussi papetier travaillant en cuves, à-peu-près de la maniere qu’on fait pour la fabrique du papier ; il se sert ensuite de ces chiffons bien consommés & réduits en une espece de bouillie assez épaisse pour en dresser des cartons de toute grandeur & épaisseur, suivant les ouvrages auxquels ils sont destinés. Il y a à Paris une communauté de maîtres de ce métier.

PAPHIENNE, adj. (Mythol.) épithete donnée à Vénus, à cause de la ville de Paphos qui lui étoit particulierement consacrée. Elle y avoit un temple magnifique, où cent autels lui sont dressés, dit Virgile, & sur lesquels fume un éternel encens. (D. J.)

PAPHLAGONIE, (Géog. anc.) Paphlagonia, province de l’Asie mineure ; elle s’étend d’occident en orient, depuis le fleuve Parthenius, qui la séparoit de la Bithynie, jusqu’au fleuve Halys. Au nord elle étoit bornée par le Pont-Euxin, & au midi par la Galatie.

La Paphlagonie, selon Strabon, l. IV. p. 195. étoit le pays des Henetes ou Venetes, d’où l’on croit que sont venus les Vénitiens ; & les Chalybes, selon Pomponius Mela, y habitoient les villes de Synope & d’Amyse. Sous les derniers empereurs de la Grèce

on appella cette province, le thème des Paphlagons. Si on la considere dans la main des Turcs, il faut faire attention qu’étant échue aux enfans d’Amur ou d’Omer, qui s’appelloient Spenders ou Spenderes, elle fut nommée Pendérachie, comme si l’on eût voulu dire Spenderachie.

PAPHLAGONIUS, (Géog. anc.) ruisseau qui coule au pié du mont Ida ; les Poëtes l’ont donné pour un fleuve qui s’étoit formé du sang de Memnon tué par Achille.

PAPHOS, (Géog. anc.) ville de l’île de Cypre, à l’extrémité occidentale. Ptolomée & Pline connoissent deux villes de ce nom, savoir paloea Paphos, & nea Paphos, la vieille Paphos, & la nouvelle Paphos. Strabon dit qu’elles étoient éloignées l’une de l’autre de soixante stades, & Ptolomée place la nouvelle Paphos entre les promontoires Adamas & Drepanum : il met la vieille Paphos entre les promontoire Drepanum & Zephirium. Cette derniere étoit dans les terres, à dix stades de la mer ; elle avoit cependant un port, & un temple dédié à Vénus paphienne. La nouvelle Paphos avoit été bâtie par Agapenor, & elle avoit pareillement un port & un temple ; ces deux villes étoient dédiées à Vénus, & quand les Poëtes font mention de Paphos, ils ne distinguent point si c’est de la vieille ou de la nouvelle qu’ils entendent parler ; par exemple, Virgile, l. X. vers 86. dit :

Est Paphos, Idaliumque tibi, sunt alta Cythera.

& Horace, liv. I. ode xxx.

O Venus regina Cnidi Paphique,
Sperne dilectam Cypron.

La plûpart du tems néanmoins quand on ne distingue point les villes par leur surnom, on entend la nouvelle Paphos. C’est dans cette derniere que saint Paul convertit à la religion chrétienne le proconsul Sergius Paulus. L’on dit que la prison de cet apôtre étoit aux environs de cette ville, qui porte aujourd’hui le nom de Baffo, ou de Baffa.