Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 2.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tiers de la vergue de civadiere il y a deux poulies doubles, & de grands cordages pour tenir la vergue ferme : le tout se rendant au château d’avant, elles servent à apiquer la vergue de civadiere lorsque l’on va à la bouline. Voyez Plan. I. le beaupré en Z, & la civadiere n°. 10.

Balancines de la vergue de perroquet de misene, Pl. I. n°. 86.

Balancines de grand perroquet, Pl. I. n°. 85.

Balancines du grand hunier, voyez Pl. I. vergue du grand hunier, cot. 5.

Balancines de la vergue de perroquet de foule, Pl. I. n°. 84.

Balancines de la vergue de foule, voyez Pl. I. la vergue de foule cotée 2.

Balancines de la vergue du perroquet de beaupré, voyez Pl. I. la vergue du perroquet de beaupré cotée 11. (Z)

Balancine de chaloupe, (Marine.) c’est la maneuvre ou corde qui soûtient le gui. Voyez Gui.

* BALANÇONS, s. m. pl. (Œconom. rust.) c’est ainsi qu’on appelle en Languedoc de petites pieces de bois de sapin débitées : on les y estime à trois livres la douzaine.

* BALANÉOTE, (Géog. anc.) ville de la Cilicie sur les confins de cette province : Josephe qui en fait mention ne dit rien de plus de sa situation.

* BALANGIAR, (Géog.) ville capitale de Tartarie, au nord de la mer Caspienne.

BALANT, s. m. (Marine.) le balant d’une maneuvre est la partie qui n’est point halée : il se dit aussi de la maneuvre même lorsqu’elle n’est point employée. On dit tenir le balant d’une maneuvre, pour dire l’amarrer de telle sorte qu’elle ne balance pas. (Z)

* BALANTES, s. m. pl. (Géog.) peuples d’Afrique au pays des Negres, sur la côte de l’Océan, vers les Bissaux.

BALANUS MYREPSICA, voyez Nephriticum lignum ou ben.

* BALAOU, s. m. (Hist. nat.) poisson fort commun à la Martinique ; il se prend à la lueur des flambeaux : il est de la grandeur de la sardine, excellent au goût, & mal décrit par les auteurs.

* BALARES, s. m. pl. (Hist. anc.) nom que les habitans de l’île de Corse donnoient aux exilés, & les habitans de Carthage à ceux de leur ville ou de leur territoire, qui l’abandonnoient pour habiter les montagnes de la Sardaigne.

BALARUC, (Eaux de) voyez Eau.

BALAUSTES, s. f. (Mat. med.) Les balaustes sont les fleurs du grenadier sauvage ; on en extrait le suc de la même maniere que de l’hypociste.

Elles sont astringentes comme les cytines, d’une nature terreuse, épaississantes, rafraîchissantes, & dessiccatives : on les employe dans les flux de toute espece, comme dans la diarrhée, la dyssenterie, & pour arrêter les hémorrhagies des plaies.

On doit les choisir nouvelles, bien fleuries & d’un rouge vif : elles donnent de l’huile avec du sel essentiel, & assez de terre. (N)

* BALAUSTIER, s. m. (Jardinage.) c’est ainsi qu’on nomme le grenadier sauvage. Voyez Grenadier.

* BALASSOR, s. m. (Commerce.) étoffe faite d’écorce d’arbre que les Anglois apportent des Indes orientales : on ne nous dit point ni de quel arbre on prend l’écorce, ni comment on la travaille.

BALATS, s. m. (Marine.) c’est un amas de cailloux & de sable que l’on met à fond de cale, pour que le vaisseau entrant dans l’eau par ce poids demeure en assiette ; c’est ce qu’on appelle autrement lest. Voyez Lest. (Z)

* BALBASTRO, (Géog.) ville d’Espagne au

royaume d’Aragon sur le Vero. Long. 17. 50. lat. 41. 50.

* BALBEC, (Géog. anc. & mod.) ville d’Asie dans la Syrie ; il y a de beaux restes d’antiquités. Lon. 55. lat. 33. 25.

* BALCH, (Géog. anc. & mod.) ville de Perse située dans le milieu du Chorasan, sur la riviere de Dehash. Quelques Géographes la prennent pour l’ancienne Chariaspa, ou Zariaspa, ou Bactres.

BALCON, s. m. terme d’Architect. saillie pratiquée sur la façade extérieure d’un bâtiment, portée par des colonnes ou des consoles ; on y fait un appui de pierre ou de fer qui, lorsqu’il est de maçonnerie, s’appelle balustrade ; & quand il est de serrurerie, s’appelle aussi balcon : il en est de grands, de moyens & de petits, selon l’ouverture des croisées ou avantcorps qui les reçoit. Voyez Banquette, terme de Serrurerie.

Ce mot vient de l’Italien balcone, formé du Latin palcus, ou de l’Allemand palk, une poutre. Covarruvias le fait venir de βαλλεῖν, jacere, lancer, fondé sur l’opinion que les balcons étoient de petites tourelles élevées sur les principales portes des forteresses, de dessus lesquelles on lançoit des dards, &c. sur les ennemis. (P)

Balcons, en Marine, ce sont des galeries couvertes ou découvertes, qu’on fait aux grands vaisseaux pour l’agrément ou la commodité. Voyez Galerie, (Z)

* BALDIVIA, (Géog.) port & place considérable du Chili, entre les rivieres de Callacalla & del Potrero, à leur embouchure dans la mer du Sud. Long. 306. 52. lat. mérid. 39. 58.

* BALE, (Géog.) ville de Suisse, capitale du canton de même nom. Long. 25. 15. lat. 47. 40.

* BALEARES, s. m. pl. (Géog. anc. & mod.) iles de la Méditerranée, près des côtes de Valence en Espagne, connues aujourd’hui sous le nom de Mayorque & Minorque. On donna le nom de Baleares aux habitans de ces îles, à cause de leur habileté à se servir de la fronde ; puis celui de Gymnetes, & aux iles celui de Gymnesies, par la même raison.

BALEINE, s. f. balæna, (Hist. nat.) poisson du genre des cétacées, le plus grand de tous les animaux : c’est pourquoi on a donné le nom de baleine aux plus gros poissons, quoique de différens genres.

Les baleines que l’on prend sur la côte de Bayonne & dans les Indes, ont environ trente-six coudées de longueur sur huit de hauteur ; l’ouverture de la bouche est de dix-huit piés ; il n’y a point de dents, mais il se trouve à la place des lames d’une sorte de corne noire, terminées par des poils assez semblables à des soies de cochon, qui sont plus courts en-devant qu’en arriere. On a donné le nom de fanons aux lames qui sont dans la bouche. On les fend pour les employer à différens usages ; c’est ce qu’on appelle la baleine dont on se sert pour faire des corps pour les femmes, les busques, &c. La langue est d’une substance si molle, que lorsqu’on l’a tirée hors de la bouche de l’animal, on ne peut plus l’y faire rentrer. Les yeux sont à quatre aunes de distance l’un de l’autre ; ils paroissent petits à l’extérieur : mais au-dedans ils sont plus grands que la tête d’un homme. La baleine a deux grandes nageoires aux côtés, il n’y en a point sur le dos. La queue est si grande & si forte, que lorsque l’animal l’agite il pourroit, dit-on, renverser un petit vaisseau. Le cuir de la baleine est fort dur, & de couleur noire ; il n’y a point de poils ; il s’y attache quelquefois des coquillages, tels que des lépas & des huîtres. Le membre génital est proportionné à la grosseur du corps. Rondelet.

On trouva près de l’île de Corse, en 1620, une baleine qui avoit cent piés de longueur. Son lard pesoit cent trente-cinq mille livres. Il fallut employer