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Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 9.djvu/271

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Génitif.
De la maison, bi manou. Des maisons, bi manous.
Datif.
A la maison, bu manou. Aux maisons, bu manous.
Accusatif.
La maison, manou. Les maisons, manous.
Vocatif.
O maison, manou. O maisons, manous.
Ablatif.
De la maison, de manou. Des maisons, de manous.
Par la maison, po manou. Par les maisons, po manous.

Les augmentatifs seront terminés en le ; grande maison, manoulé ; grand garçon, filolé. Les diminutifs seront en li ; petite maison, manouli ; petit garçon, filoli.

Pronoms.
Je, moi, jo. Nous, no.
Tu, toi, to. Vous, vo.
Il, elle, le, lui, lo. Ils, eux, elles, zo.
Notre, nôtres, noti. Votre, vôtres, voti.
Soi, eux-mêmes, so. Ce, ces, soli.
Ceci, cela, sola. Ces choses-là, solas.
Qui, quel, quels, ki, qui. Mon, ma, mes, mien, me.
Ton, ta, tes, tien, te. Son, sa, ses, sien, se.
Noms des nombres, avec leurs figures.
Ba, 1. b, unieme, premier, bamu.
Co, 2. c, deuxieme second, comu.
De, 3. d, troisieme demu.
Ga, 4. g, quatrieme, gamu.
Ji, 5. j, cinquieme, jimu.
Lu, 6. l, sixieme, lumu.
Ma, 7. m, septieme, manu.
Ni, 8. n, huitieme, nimu.
Pa, 9. p, neuvieme, pamu.
Vu, 10. bo, dixieme, vumu.
Vuba, 11. bb, onzieme, vubamu.
Vuco, 12. bc, douzieme, vucomu.
Vude, 13. bd, treizieme, vudemu.
Vuga, 14. bg, quatorzieme, vugamu.
Vugi, 15. bj, quinzieme, vujimu.
Vulu, 16. bl, seizieme, vulumu.
Vuma, 17. bm, dix-septieme, vumanu.
Vuni, 18. bn, dix-huitieme, vunimu.
Vupa, 19. bp, dix-neuvieme, vupamu.
Covu, 20. co, vingtieme, covumu.
Covuba, 21. cb, vingt unieme, covubamu.
Covuco, 22. cc, vingt-deuxieme, covucomu.
Covude, 23. cd, vingt-troisieme, covudemu.
Covuga, 24. cg, vingt-quatrieme, covugamu.
Covuji, 25. cj, vingt-cinquieme, covujimu.
Covulu, 26. cl, vingt-sixieme, covulumu.
Covuma, 27. cm, vingt-septieme, covumamu.
Covuni, 28. cn, vingt-huitieme, covunimu.
Covupa, 29. cp, vingt-neuvieme, covupamu.
Devu, 30. do, trentieme, devumu.
Gavu, 40. go, quarantieme, gavumu.
Jivu, 50. jo, cinquantieme, jivumu.
Luvu, 60. lo, soixantieme, luvumu.
Mavu, 70. mo, soixante-dixieme, mavumu.
Nivu, 80. no, quatre-vingtieme, nivumu.
Pavu, 90. po, quatre-vingt-dixieme, pavumu.
Sinta, 100. boo, centieme, sintamu.
Cosinta 200. coo, deux centieme, cosintamu.
Desinta 300. doo, trois centieme, desintamu.
Gasinta 400. goo, quatre centieme, gasintamu.
Mila, 1000. booo, millieme, milamu.
Milo, 1000000. boooooo, millionieme, milomu.

Article de M. Faiguet, trésorier de France.

Langue de Cerf, lingua cervina, (Hist. nat. Bot.) genre de plante dont les feuilles ressemblent, à ce que l’on prétend, à la langue d’un cerf : elles sont simples ou découpées, ou rangées sur une côte. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante.

Tournefort compte 59 especes de ce genre de plante ; mais nous ne décrirons que la plus commune, nommée par les Botanistes lingua cervina, ou scolopendria vulgaris.

Ses racines sont capillaires, noirâtres, nombreuses, entrelacées avec les queues des vieilles feuilles. Ses feuilles sont longues d’environ un pié, larges de deux pouces, oreillées à leur origine, pointues à leur extrémité, d’un verd-gai, lisses & portées sur une queue longue d’une palme, terminée par une côte qui regne dans le milieu de la feuille.

Il semble que cette plante n’a point de fleurs ; mais elle porte plusieurs capsules dans des sillons feuillés, longs d’un demi-pouce & plus, qui se trouvent sur

le dos des feuilles vertes d’abord, rousses par la maturité, savoir lorsque les sillons s’ouvrent, & que les capsules membraneuses & rousses sont à découvert. Quoique ces capsules soient très-petites, on les apperçoit aisément par le moyen d’un microscope ; elles sont munies chacune d’un anneau élastique, lequel en se contractant, ou en se séchant, ouvre la capsule dont il sort beaucoup de semences, menues comme de la poussiere.

Si l’on prend des feuilles de cette plante, rousses par leur maturité, & qu’on les secoue sur du papier blanc, il arrive quelquefois que plusieurs capsules ou vesicules séminales crevent avec violence, choquent les unes contre les autres, & laissent tomber leurs graines. On entend même le peut bruit que font ces vesicules en se crevant, lorsqu’on en approche l’oreille avec attention, & qu’on est dans un lieu tranquille. Mais qu’on entende ou non ce petit bruit, si après avoir secoué les capsules, on passe le papier blanc devant l’œil armé d’un microscope, on y verra les graines répandues çà & là, & à une distance assez considérable ; ce sont des expériences de Ray, & Grew en a donné des figures.

La langue de cerf aime l’ombre ; elle vient dans les fentes de pierres, sur les masures & sur les rochers humides ; elle est toute d’usage. (D. J.)

Langue de Cerf, (Mat. medic.) cette plante est d’un goût acerbe, & elle répand une odeur d’herbe un peu desagréable. Elle contient un sel essentiel, vitriolique, tartareux, uni à une grande quantité d’huile épaisse, bitumineuse, & un peu de terre astringente. De-là vient qu’on lui attribue des vertus apéritives & résolutives ; on a coutume de la joindre dans les infusions & décoctions apéritives, avec les autres plantes capillaires. Elle est très-recommandée dans les obstructions du foie & de la rate, & dans l’engorgement des glandes pulmonaires. On lui joint pour dissiper plus puissamment les obstructions, des sels digestifs, comme le tartre vitriolé, le tartre soluble, le nitre : l’infusion ou la décoction de cette plante seche qu’on donne pour fortifier le ton des visceres, se fait avec de l’eau de forgerons, dans laquelle on a éteint plusieurs fois un fer de forge. (D. J.)

Langue de Chien, cynoglossum, (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur monopétale en forme d’entonnoir & découpée ; il sort du calice un pistil qui est attaché comme un clou à la partie inférieure de la plante, & qui devient dans la suite un fruit composé de quatre capsules ordinairement âpres & raboteuses, qui renferment chacune une semence, & qui sont attachées à un placenta en forme de pyramide à quatre faces. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante.

Il faut conserver le nom botanique de cette plante, qui est cynoglosse ; mais l’abondance de matieres du IV. volume a peut-être été cause qu’on a renvoyé cet article au nom vulgaire.

Tous les grands botanistes ont pris un soin particulier de caractériser ce genre de plante. Voici comme s’y sont pris Ray, Tournefort & Boerhaave réunis ensemble.

Son calice, disent-ils, n’est que d’une seule piece, profondément divisée en cinq segmens. Sa fleur est monopétale, en entonnoir ; lorsqu’elle commence à s’épanouir, on y remarque cinq petites têtes, comme des colonnes cylindriques ; & dessous ces têtes sont cinq étamines qui partent du tube de la fleur. Le pistil qui s’éleve du fond du calice est entouré de quatre capsules, qui tiennent à un placenta pyramidal à quatre côtés, & renferment une graine applatie qui y est attachée. M. Linnæus donne ce dernier article pour le caractere essentiel ; voyez ce qu’il en dit pag. 58. gen. plant.