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Page:Docquois - Le Poème sans nom, 1919.djvu/126

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120
LE POÈME SANS NOM.


XCIV


Néanmoins, plus les jours passent, plus elle peste.
Elle se montre, maintenant, et sans motif,
Avec les fournisseurs d’esprit plus combatif ;
Elle était lente : elle est, aujourd’hui, presque leste.

Une fureur la tient, l’étreint, c’est manifeste :
Et son regard s’est rallumé, vindicatif.
Oui, la rage la rajeunit, c’est positif ;
Car, à présent, la vieille Elvire te déteste.

Elle m’observe, elle me guette : elle comprend
Que mon besoin de te revoir devient plus grand
Et que j’écarte en vain le désir qui me tente.

Elle m’a dit : « Monsieur, quoi ! vous, la supplier !
Courir chez elle !… Elle serait bien trop contente ;
Et, moi, je vous rendrais, du coup, mon tablier ! »