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Page:Docquois - Le Poème sans nom, 1919.djvu/139

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LE POÈME SANS NOM.


CVI


Tu te radoucis sur-le-champ,
(Hein ! tout de même, comme on change !)
Et tu me dis, d’une voix d’ange :
« Allons, ne soyez pas méchant. »

Le feuillage vibrait du chant
Mélodieux d’une mésange ;
Et nous avions un air étrange ;
Et je pensais : « Que c’est touchant ! »

Car une éternelle ironie
Tout au fond de moi s’ingénie ;
Et je suis comme un vieux gamin

Qui devant tout poncif recule.
Or, tu mis sur mon bras ta main ;
Et je te trouvai ridicule.