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Page:Docquois - Le Poème sans nom, 1919.djvu/189

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LE POÈME SANS NOM.


CLI


C’est d’un cœur à présent calmé, d’un sens rassis.
Que j’aligne pour toi ces vers. Et tu t’effares
De les voir à ce point de ta louange avares,
Mais à te dénigrer, par contre, si précis.

Tu penses qu’à loisir je t’y blâme et noircis.
Puisqu’ils n’éclatent pas comme autant de fanfares
Pour chanter les vertus dont, à faux, tu te pares,
Tu vas me les taxer d’infâme ramassis.

Ah ! tu n’en saisis pas la réelle portée,
Ma chère ! Bien plutôt, que n’en es-tu flattée !
Car ces vers, que tu tiens pour un sanglant affront.

Au lieu de t’abaisser le portent à la nue.
Parce qu’ils feront dire à ceux qui les liront :
« On ne hait pas ainsi la première venue ! »