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Page:Doesburg - Classique-Baroque-Moderne, 1921.djvu/27

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façon de l’art pictural, et vous pouvez aussi vous représenter le développement logique de la peinture comme manifestation d’art indépendante. Une fois le principe admis que le peintre a le droit incontestable de réaliser la forme d’expression de sa conscience esthétique de l’harmonie (l’unité) complètement à la façon de l’art, donc par son propre moyen d’expression, vous ne pouvez vous étonner qu’en vertu de ce droit il en arrive à exprimer l’essence de la beauté picturale simplement par un rapport esthétique et harmonieux de plans, de couleurs et de lignes. À cette condition seulement l’unité, le repos — ou ce que vous préférez appeler l’essence de la beauté — peut apparaître réellement à la façon de l’art pictural.

Si l’on veut rendre l’essence de la beauté complètement à la façon de l’art, et par cela même de façon réelle et compréhensible à tous, l’artiste devra atteindre un maximum d’expression plastique uniquement par son moyen d’expression universel (le peintre donc par la couleur). Ceci s’applique à tous les arts et c’est pour cela que de cette manière seulement l’on peut réaliser une unité monumentale, un style collectif.

Dans ce style collectif, qui synthétise les besoins esthétiques de tous les peuples, la peinture apparaît le plus purement, le plus spirituellement, notamment comme simple distribution esthétique de couleurs. De même l’architecture apparaît comme simple distribution esthétique (et pratique) de l’espace. De même encore la sculpture comme simple distribution de formes.[1]

  1. Dans mon ouvrage en cours de préparation : « De beteekenis van een collectieven styl voor de nieuwe samenleving » (L’importance