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Page:Dorion - Vengeance fatale, 1893.djvu/136

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VENGEANCE FATALE

résolu à l’instant même, que trois hommes débattaient entre eux quand je suis parti pour me rendre ici vous en rendre compte. Cependant, je ne connais pas le moment où ils mettront leur crime à exécution. Je puis dire pourtant qu’il n’est pas arrivé.

À ce début sinistre, Ernest pâlit, Louis trembla légèrement. Tous deux supposaient malgré eux que la personne visée par cet assassinat devait être le fiancé d’Hortense.

— Dites comment vous avez appris ces nouvelles, fit Ernest. Encore, ces faits sont-ils bien vrais ?

— J’ai dit la vérité.

— Le nom de cette personne que l’on voulait assassiner ?

— C’est M. Louis Hervart.

Louis écoutait la conversation d’Ernest et de Victor sans en perdre un mot. En entendant prononcer son nom par Victor, il ne broncha pas, mais une sueur froide inonda son front.

— Et comment savez-vous que l’on veut tuer M. Hervart ?

— Cela serait un peu long à raconter, vu que c’est grâce à une première aventure que je me trouve initié à celle-ci. Il faut d’abord que je sache si je puis compter sur votre entière discrétion.

— Oui, répondit Ernest avec hauteur.

— Très bien. Procédons donc par ordre. Ce matin, ou plutôt hier matin, un de mes amis, Edmond Marceau…

— Que dis-tu ? interrompit Ernest, Edmond Marceau, un de tes amis ! Moi aussi, je connais un nommé