Aller au contenu

Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/215

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
29
GENEVIEVE.


» toujours pas qu’on ne soit sage quand on le veut… Oh, oui ! toutes réflexions faites, il y a plus de profit à servir de modèle aux peintres qu’à être cuisinière chez un procureur, à jouer avec ses clercs, à prendre des leçons de broche de monsieur de Lafleur, et à recevoir des lavemens du petit Anodin. Souviens-toi bien de ça, ma chère Suzon. Tous ces gens-là ont vu tous tes secrets également, et pourtant il n’y a que les yeux du peintre qui aient payé leurs regards… deux louis pour deux petites heures ! c’est sainte Suzanne ta bonne patronne, qui t’a envoyé cette bonne aubaine-là !… Nous retournerons chez le peintre, pas vrai, ma nièce ?

» Eh mais, ma tante, comme vous voudrez… Cependant se mettre toute nue comme ça devant le monde !…

» Oui, j’entends ben. La première fois ça doit coûter beaucoup ; mais tu te souviens de la réflexion que j’ai