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Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/279

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GENEVIEVE.


» vous y essayer. Son aventure de la prison, ajouta-t-elle à l’abbé, qui était toujours plus fâché pour sa main qu’elle pour son oreille, m’intéresse à cette fille, et puisque je l’ai demandée à sa mère, je ne veux pas encore la lui renvoyer… Appelez ma cuisinière ». Car cette femme, raisonnable sur beaucoup d’articles, n’avait ni l’orgueil, ni la duperie de se faire ruiner par un maître-d’hôtel ou par un chef de cuisine.

La cuisinière vint. Madame lui ordonna de me prendre avec elle en aide, et de me montrer l’état de la casserole.

Cette cuisinière était une bonne grosse réjouie, bien plus avenante et plus accommodante que la femme de chambre, et elle me traita beaucoup mieux ; aussi je m’attachai à elle, et je fis dans la cuisine des progrès encore plus rapides que dans le peigne. Pour gagner ses bonnes grâces, dans les momens où je n’étais pas occupée à prendre des leçons aux

  II.
I