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Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/28

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MA TANTE

avait eu recours à tous ceux et celles qui passaient pour experts ou expertes dans cet art si utile et si peu estimé… Mais de toutes les mains qui s’étaient exercées à l’embouchure de son énorme fessier, aucunes n’avaient pu parvenir à lui faire oublier la justesse et la dextérité de celles de ma tante ; de sorte qu’excédé de toutes les épreuves nouvelles qu’il tentait chaque jour, et des souffrances qu’on lui faisait éprouver sans lui donner de soulagement, après avoir passé en revue presque tous les pharmacopoles et toutes les gardes de Paris, se voyant prêt à mourir constipé, il se détermina à mettre les pouces devant Geneviève, à la faire prier de revenir, et à lui assurer qu’il était encore tout disposé, non pas à baisser, mais à lever pavillon devant elle.

Sa rentrée dans cette maison fut une entrée triomphale, et sa marche pendant le chemin eut tout l’air d’une fête après une victoire.