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Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/30

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MA TANTE


preuve qu’il pouvait lui donner du plaisir qu’il avait à la revoir chez lui, il allait lui tourner le dos… ce qu’il fit à l’instant ; et ma chère tante, tout-à-fait vaincue par cette démonstration significative, oubliant de même tout son fiel, tomba à genoux, en lui disant : La paix soit faite… et elle opéra soudain,… et à deux minutes de là les boyaux du chanoine se déployant, s’alongeant et se soulageant, répétaient à l’envi l’un de l’autre, paix ! paix ! paix !

Ce bruit expressif donna le signal au cortège musical qui était resté dans la cour pour laisser parachever le grand œuvre, et qui s’écria spontanément, victoire ! Les deux bassins bien et dûment remplis furent exposés sur la fenêtre de la chambre du chanoine ; ma tante redescendit aux acclamations unanimes, et fut reconduite chez elle dans le même ordre, et avec la même symphonie qui l’avait amenée,… et un déjeûner copieux fut payé par le