Aller au contenu

Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
30
MA TANTE


pas un crime de cette liberté, que je lui laissai même reprendre une seconde fois, pour lui prouver, comme il me le demanda, que je ne lui savais pas mauvais gré de la première.

Alors, pour tuer le temps en attendant le retour de ma tante, nous nous mîmes à parler des deux seules choses que nous savions et qui nous intéressaient, cuisine et lavement.

Quant à la cuisine, il me ferma la bouche en me disant qu’il n’en savait pas assez pour me répondre et m’être utile… mais que sur son article à lui, je pouvais lui être d’une véritable utilité.

« Je ne le crois pas, lui dis-je ; j’ai toujours eu pour cet état une aversion décidée, et je ne saurais pas vous en dire un mot qui puisse vous être profitable.

» Mais, reprit-il en jouant toujours avec sa seringue, je ne demande pas non plus que vous m’en parliez, mais, avec un peu de complaisance, vous