conté, je me méfie de tout le monde.
— On peut se méfier, ma nièce, mais
il ne faut pas calomnier : pour moi, je
passerais le jour et la nuit bien tranquillement
auprès du vicaire. — Ma
tante, vous venez de me dire que vous
aviez cinquante ans passés. — Je sais
bien mon âge, ma nièce ; mais, quoique
je vous l’aie accusé, et peut-être
même à quelques mois de trop… car
je n’ai pas d’amour propre ; apprenez
qu’il y a des personnes qui ne paraissent
pas avoir celui qu’elles ont réellement…
Au surplus, je serai là
pour veiller sur tout, et je ne vous
laisserai ni séduire par les autres, ni
écarter de vous-même ».
Pendant cet intéressant dialogue, nous étions arrivées au presbytère, et nous y entrâmes.
Le bon et vieux curé me reçut fort bien sous le nom de Pierrot, et, après trois ou quatre questions auxquelles ma