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Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/57

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GENEVIEVE.


grosse part de la débâcle qui me menaçait encore.

A son aspect, ma tante fit sans doute une réflexion de prudence qui servit à la calmer, de même qu’un coup de fusil tiré dans une cheminée enflammée, en éteint soudain le feu. Elle pensa vraisemblablement qu’elle ne devait pas lui laisser savoir ce qui venait de se passer entre l’apprenti apothicaire et moi ; mais ses réponses équivoques et énigmatiques pour moi, qui étais vraiment bien innocente, continuèrent à me prouver qu’elle m’en voulait toujours, et qu’apparemment j’avais fait un gros mal sans le savoir. Monsieur de Lafleur venait pour nous apprendre qu’il m’avait trouvé une condition, et demanda à ma tante si j’étais en état de me présenter.

« Oh que oui, allez, lui répondit-elle brusquement, mam’selle n’est pas gênée pour se présenter.