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Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/633

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MA TANTE

Le soir, la diligence étant arrivée à Marseille, l’on se sépara pour aller chacun à sa destination.

Monsieur Jasmin nous mena dans une maison où il avait habitude de loger, et où nous dûmes rester quelques jours à attendre qu’il eût fini des affaires importantes qu’il avait dans cette ville.

Comme il vit qu’elles traînaient en longueur, et qu’il n’avait pas besoin de nous, qui, de notre côté, brûlions d’impatience de nous voir hors de France, il profita de l’occasion d’un vaisseau qui allait partir justement pour la Corse, et nous fit embarquer dessus en nous donnant une lettre pour son épouse, à laquelle il nous recommandait beaucoup, et nous chargea même de vive voix de quelques détails à lui faire, concernant ses opérations particulières.

Nous nous séparâmes donc de lui, avec l’assurance qu’il nous donna et qu’il nous dit d’annoncer de même à son épouse, que ses affaires terminées