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Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/673

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MA TANTE


» fidellement les dernières volontés de mon respectable ami ».

Lecteurs sensibles, peut-on répondre à de pareils discours ?… nous ne le pûmes pas… nous ne pûmes même pas trouver assez de force pour suivre le capitaine. Il eut la complaisance d’attendre que ce premier effet de notre saisissement fût un peu calmé… enfin revenues à nous, bénissant la Providence et remerciant le capitaine, nous entrâmes dans son canot, nous abordâmes à l’île, où nous fûmes fêtées, complimentées et honorées par tous les braves chevaliers et le grand-maître lui-même, à qui le capitaine nous présenta dans nos habits de matelots, et à qui il raconta avec enthousiasme les valeureuses actions de ma tante.

Ce digne homme ensuite nous combla de généreuses marques de son affection pour nous, ainsi que de son sensible attachement pour son ami, et de son respect religieux à accomplir