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Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/99

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GENEVIEVE.


d’œil, ne voyait cela que comme un véritable prodige. Les hommes admiraient en masse ; les femmes, plus curieuses, entrant dans les détails et s’extasiant sur de certaines proportions (car malgré la modestie, les vêtemens n’ayant pas subi la même augmentation, ne pouvaient plus se refermer), s’écriaient : « Ah ! c’est miraculeux » ! Jusqu’à une vieille bonne femme qui, arrêtée pour voir passer le cortége, faisait faire des remarques à sa voisine, en lui répétant : « Voyez donc, mais voyez donc, ma commère, voilà pourtant la preuve que c’est bien vrai ce qu’on nous a dit des Carmes » ! Et cette observation, qui ne tomba pas à terre, comme l’on dit communément, servit encore par la suite à propager la réputation des pères de cet ordre.

Le gigantesque prieur était enfin arrivé dans le couvent, et le peuple s’était écoulé petit à petit ; mais des flots de curieux arrivant de nouveau, remplaçaient