Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/132

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qu’elle me méprisait. Je l’ai compris irrémédiablement et pour jamais. Ah ! elle pouvait bien me mépriser toute sa vie, pourvu qu’elle eût consenti à vivre ! Tout à l’heure encore, elle marchait, elle parlait ! Je ne puis comprendre comment elle a pu se jeter par la fenêtre ! Et comment même supposer cela cinq minutes avant ? J’ai appelé Loukérïa. Je ne me séparerai jamais de Loukérïa maintenant.

Ah nous aurions pu nous entendre encore ! Nous nous étions seulement beaucoup deshabitués l’un de l’autre pendant cet hiver… N’aurions-nous pas pu nous accoutumer de nouveau l’un à l’autre ? Pourquoi n’aurions-nous pas pu nous reprendre d’affection l’un pour l’autre et commencer une vie nouvelle ? Moi je suis généreux, elle l’est aussi : voilà un terrain de conciliation, quelques mots de