Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/137

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tout ce qui m’était cher ? À quoi me servent toutes vos lois maintenant ? Je les foule aux pieds ! Tout m’est égal ! »

Aveugle, aveugle ! Elle est morte, elle ne m’entend pas ! Tu ne sais pas dans quel paradis je t’aurais menée. J’avais les cieux dans mon âme, je les aurais répandus autour de toi ! tu ne m’aurais pas aimé ? hé bien qu’est-ce que ça fait ? nous aurions continué comme cela. Tu m’aurais parlé comme à un ami, cela aurait suffi pour nous rendre heureux, nous aurions ri ensemble joyeusement en nous regardant dans les yeux ; c’est comme cela que nous aurions vécu. Et si tu en avais aimé un autre, hé bien soit, soit ! Tu aurais été le voir, tu aurais ri avec lui et, moi, de l’autre côté de la rue, je t’aurais regardée…..Oh tout, tout, mais ouvre seulement les yeux ! Une fois, un