Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/161

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et le visage animé par les impressions du jour.

Les conversations se croisaient, vivement interrompues par de sonores éclats de rire ; puis c’étaient des danses, des chants, de la musique ; si le ciel s’obscurcissait, on organisait des tableaux vivants, des charades, des proverbes, des spectacles ; il y avait aussi des beaux parleurs, des conteurs, des faiseurs de bons mots. Certes, tout cela ne se passait pas sans médisances et sans commérages, car autrement le monde ne saurait exister, et des millions de personnes mourraient d’ennui. Mais comme je n’avais que onze ans, je n’y prêtais aucune attention, absorbé que j’étais par mes propres idées ; et d’ailleurs, si j’avais remarqué quelque chose, je n’aurais pu m’en rendre compte, tellement j’étais ébloui par le