Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/250

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l’enveloppe au milieu du sentier et la lui faire ainsi retrouver. Mais non ! Nous étions sur le point d’entrer dans la cour, et d’ailleurs elle avait été aperçue…

Ce matin-là, justement, par une sorte de fatalité, tout le monde s’était levé de bonne heure, car la veille, après cette partie de plaisir manquée, on en avait organisé une autre, détail que j’ignorais encore. On se préparait au départ et l’on déjeunait sur la terrasse.

Pour ne pas me laisser voir en compagnie de madame M***, j’attendis à peu près dix minutes et je revins après avoir fait tout le tour du jardin. Quand je l’aperçus, elle marchait le long de la terrasse, pâle et inquiète, les bras croisés sur la poitrine ; on voyait qu’elle s’efforçait d’étouffer dans son cœur une morne et cruelle angoisse qui se trahissait