Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/252

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un regard inquiet sur son mari qui s’entretenait tranquillement avec deux dames dans un coin de la terrasse ; la pauvre femme semblait aussi troublée et aussi frémissante que le premier soir lors de l’arrivée de M. M***.

Au fond de ma poche, ma main serrait fortement la fameuse lettre, tandis que je me tenais à l’écart, faisant des vœux pour que le hasard dirigeât vers moi l’attention de madame M***. J’aurais voulu pouvoir l’encourager, la tranquilliser, ne fût-ce que du regard, lui chuchoter quelques mots en cachette… Mais lorsque je la voyais se tourner de mon côté, je frissonnais et baissais les yeux aussitôt.

Je distinguais nettement ses souffrances. Aujourd’hui encore, j’ignore quel pouvait être son secret, je ne sais rien