Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/255

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

voyant le danger auquel elle était exposée sans toutefois le bien comprendre. Pauvre femme ! quel que fût son secret, par ces moments d’angoisse dont j’ai été témoin et qui ne s’effaceront jamais de ma mémoire, elle expiait toutes ses fautes, si tant est qu’elle en eût commis !

Le signal du départ fut donné joyeusement ; un grand brouhaha se fit entendre ; de vives conversations et des éclats de rire partirent de tous côtés comme des fusées. En deux minutes la terrasse fut déserte.

Madame M*** renonça à la partie de plaisir en se disant indisposée ; comme chacun se hâtait, personne ne l’importuna par des regrets, des questions et des conseils. Quelques personnes seulement restèrent au logis. M. M*** adressa la parole à sa femme ; elle lui répondit que son indisposition se dissiperait sans doute