Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/141

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plus que trois morceaux. Or Natalia Dmitrievna était restée seule ! Comment la trouvez-vous ? Elle a une maison, de l’argent, tout ce qu’elle veut… C’est comique et petit, mais jugez là-dessus la société mordassovienne.

— Vrai-ai-m ent ! Quelle gourmandise surnaturelle ! Mais comment a-t-elle pu faire pour dévorer tout un sucrier.

— Voilà votre femme incomparable, prince ; n’est-ce pas honteux ? Il me semble que je serais morte plutôt que me décider à une action aussi dégoûtante !

— Mais oui, mais oui ! — Seulement, sa-avez-vous ? elle est belle femme tout de même !

— Natalia Dmitrievna ! Voyons, prince, c’est tout simplement un tonneau. Ah ! prince, prince, que dites-vous là ? Je vous aurais cru plus de goût !

— Mais oui ! un tonneau… Seulement, savez-vous ? elle est si bien fai-aite, et puis, cette fillette qui dansait, elle aussi, elle est fai-aite…