Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/238

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— Mais oui… mesdames, je pars ; je vais immé-é-diatement à l’étran-anger.

— À l’étranger, prince ! À l’étranger ! crie tout le monde en chœur. Quelle idée !

— À l’étrâ-anger, affirme le prince en prenant des attitudes, et, savez-vous ? j’y vais surtout à cause des nouvelles i-idées.

— Comment cela, des nouvelles idées ? De quoi s’agit-il ? demandent les dames en se regardant l’une l’autre.

— Mais oui !… pour les nouvelles idées, répète le prince d’un air profondément convaincu ; tout le monde y va maintenant à cause des nouvelles idées, et moi aussi j’y vais pour m’en imprê-égner.

— Ne serait-ce pas dans une loge maçonnique que vous voudriez entrer ? intervient Mozgliakov pour faire briller devant les dames son esprit.

— Mais oui… mon ami, tu ne t’es pas trompé. En effet, jadis j’ai appa-partenu à une loge ma-maçonnique. J’avais même