Page:Dostoievski - Les Pauvres Gens.djvu/272

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Je vous apprends tout, Makar Alexéiévitch. Je suis sûre que vous comprendrez tout mon chagrin. N’essayez pas de me faire revenir sur ma détermination. Vos efforts seraient inutiles. Pesez dans votre propre cœur tout ce qui m’a forcée à agir ainsi. J’ai été fort agitée d’abord, mais maintenant je suis plus calme. Qu’ai-je en perspective ? Je l’ignore. Il en adviendra ce qu’il pourra ; à la grâce de Dieu !... Buikoff est arrivé ; je laisse ma lettre inachevée. J’avais encore bien des choses à vous dire. Buikoff est ici !

23 septembre.

MATOTCHKA VARVARA ALEXÉIEVNA !

Je m’empresse de vous répondre, matotchka ; je m’empresse de vous déclarer, matotchka, que je suis stupéfait. Ce n’est pas cela... Hier nous avons enterré Gorchkoff. Oui, c’est ainsi, Varinka, c’est ainsi. Buikoff a agi noblement ; seulement voilà, voyez-vous, ma chère, ainsi vous consentez ? Sans doute, la volonté de Dieu dirige tout ; c’est ainsi, cela doit nécessairement être ainsi, c’est-à-dire qu’ici doit nécessairement