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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/117

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Dans la rapidité de son mouvement il heurta violemment du pied un corps humain qui gémit d’une voix strangulée et qui prononça comme dernières paroles de son agonie : « Grâce ? grâce !… Tout se tut encore une fois. On n’entendait que par intervalle le mélange de la respiration frêle… râleuse… prolongée de deux victimes au bourdonnement saccadé… continu… orageux de la Cascade qui n’était plus qu’à quelques pas.

Le léger ébranlement qu’il avait donné au canot suffisait néanmoins pour le mettre en mauvaise position. Le plus pressé n’était pas de secourir aussitôt les deux victimes qui gisaient à ses pieds. Le moindre mouvement pouvait faire perdre l’équilibre si nécessaire en cette circonstance. Il venait lui-même de donner atteinte à