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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/149

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tis qu’il vous serait fatal d’en user ici ; car si vous tuez un homme, quinze autres peuvent tomber sur vous et vous accabler. Si cependant il en est un qui ose vous outrager, l’usage de vos armes vous est permis, sans attendre que d’autres vous donnent raison. »

Ces paroles, nonobstant la douteuse expression qu’elles pouvaient avoir dans la bouche d’un brigand, rappelèrent complètement les idées de notre héroïne. Elle prit une attitude moins timide, et regarda ses armes avec satisfaction. Elle plaça son poignard dans l’endroit déjà nommé dont les gonflements auraient pu donner au Grand des inspirations très généreuses, s’il eût connu la cause de ce petit jeu de poitrine. Elle portait un habit très large dont la taille paraissait embrasser un volume moins fluet et moins délicat. Quand le brigand lui