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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/188

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avez été victime de bien des infortunes, comme je vois. Je ne hâte pas le moment d’en entendre le récit ; le malheur se connaît toujours assez tôt. Reposez vous sur la confiance que je crois sincèrement en la droiture et la bonté de votre cœur. Permettez que je vous offre des vêtemens plus convenables, si toutefois vous êtes assez forte pour changer d’habits.

— Ah ! madame, vous prévenez, mes désirs. Votre époux vient de me charger d’une dette de reconnaissance éternelle, que je saurai lui payer. Qu’il m’est doux de me trouver avec une femme, depuis cinq jours de mortels tourments au milieu d’hommes les plus dépravés. J’accepte avec reconnaissance vos offres bienveillantes et vous prie de m’aider quelque peu. Je vous demanderai aussi quelque repos avant de vous raconter par quelles