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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/204

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et malgré sa réserve et une légère teinte de mélancolie qu’elle ne pouvait dissiper, il lui fallut recevoir les hommages de plusieurs fashionables, venus de New-York sur l’invitation du capitaine. Pendant le bal de la soirée, elle fut priée par un jeune officier des gardes-civiles de danser avec lui une contredanse. Elle aurait cru blesser la sensibilité des bonnes gens qui l’avaient accueillie, si elle ne se fût prêtée de tout cœur aux plaisirs qui réjouissaient les autres. Elle avait accepté non sans regret ; car ce jeune homme paraissait s’être déjà fort attaché à elle qui, de son côté, se serait crue coupable en donnant le moindre assentiment à une passion qu’elle ne pouvait partager. Malheureusement il interpréta à son avantage, l’abandon charmant avec lequel Louise se prêtait aux jeux. Après la danse il prit place à ses côtés et en-