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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/288

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m’écrire très souvent et il me sera plus facile de lui faire parvenir vos dépêches.

Vous vous êtes un peu amusé aux dépens de ma petite Indienne avant votre départ. Si vous la voyiez aujourd’hui vous la trouveriez, sans aucun doute, un peu plus aimable que vos Irlandaises. Ithona est entièrement métamorphosée depuis qu’elle est à Montréal. Elle s’est tellement attachée à moi, que mon absence la rend bien malheureuse. Elle s’occupe continuellement à me préparer quelque surprise quand je vais la voir. Elle excelle en peinture, et à dix lieues de moi elle m’a peint au plus naturel possible. Elle n’avait pas oublié de se placer dans le même cadre. Mille autres petits travaux de ce genre me sont présentés chaque semaine. Quant au portrait, elle m’a prié de l’apporter avec moi, « car, dit-elle avec naïveté,