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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/315

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beautés et de grâces. Une foule nombreuse attendait à l’église l’arrivée des deux fiancés. Louise en partant embrassa sa mère qui éclata en sanglots, que St. Felmar parvint à couvrir par le bruit et la précipitation qu’il apportait dans toutes ses démarches.

Louise ne versa pas une larme, ne manifesta aucun sentiment de faiblesse. L’épouse de St. Felmar, la douce et tendre Émelie ne joignit pas l’escorte de noces, non plus que Gustave. Celui-ci sortit aussitôt après le départ des voitures, et alla errer sur les bords du fleuve, pour voir si Gonzalve n’arrivait pas. Il vit en montant vers l’église une chaloupe verte tirée à sec. Il ne douta pas un instant que ce ne fût l’embarcation de Gonzalve, et s’en retourna satisfait étant bien certain que les choses tourneraient contre l’attente de son père.

Le colonel était arrivé quelques