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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/319

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la foule et gagna rapidement sa demeure. Il avait l’esprit tellement préoccupé qu’il passa sans s’en apercevoir à côté de St. Felmar et de l’époux désappointé, qui arrivaient à pieds.

— Ah voilà, dit St. Felmar avec rage, le gueux qui nous a valu cette aventure. Vengeons nous de lui. »

Et il courut sur Gonzalve les poings fermés et les yeux injectés de sang. L’époux en embryon suivit le beau père en embryon, et allait tomber sur le malheureux Gonzalve qui n’avait point d’armes, et qui ne s’en serait d’ailleurs pas servi contre des hommes sans armes. Mais il avait la force du brave et de l’innocent. Il se contente de repousser St. Felmar qui va trébucher à quelques pas. L’autre champion n’osait ni reculer ni approcher. Le colonel sentit