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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/363

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Gonzalve, disions nous, était doué de ce naturel noblement militaire qui sans faire faste d’une piété empruntée, professait néanmoins une religion éclairée et bien entendue. Quand il s’agissait de rendre publiquement hommage au culte secret de son cœur, il payait de sa personne comme aux jours de bataille. La guerre avait quelque peu réhabilité son petit patrimoine. Une pension honorable lui permettait d’occuper le rang que lui donnaient son nom et sa valeur. Dans la visite de l’évêque il étala tout son luxe de jeune homme. L’équipage de St. Felmar était aussi splendidement monté que possible. Mais il n’avait pas le ton noble et simple en même temps, de celui d’un militaire indépendant. Toute la paroisse se rendit au lieu du débarquement. Sa Grandeur cédant aux pressantes sollicita-