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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/395

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chaient l’une contre l’autre à l’extrémité nord du Péloponèse. Je n’avais encore assisté à ancun combat. J’y courus avec la joie d’un insensé. J’arrivai au moment où s’engageait l’action. Les Turcs étaient deux contre un. Je vis avec regret plier les Grecs. Mon ardeur guerrière se réveilla alors dans toute sa force. Je dépouille l’un des morts, et je cours au premier rang. Un inconnu attire toujours l’attention. On me regarde avec surprise, on me suit comme par enchantement. Je saisis un drapeau et je fonds l’épée à la main sur les phalanges aux turbans jaunes. Je ne sais quelle ardeur m’animait. Dans un seul moment j’avais repassé en ma mémoire tous les exploits des Grecs primitifs. Je ne courais pas, je volais, L’Enthousiasme élève un cri terrible parmi les Grecs. En un clin-d’œil la scène change entièrement de face. De