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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/406

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Naples le même jour. Je revis Rome une seconde fois ; mais je ne m’y arrêtai pas, et je pris de suite la route de Milan, où mon humeur turbulente devait trouver des occupations satisfaisantes.

Mille petits partis divisaient alors le Milanais. Venise y projetait sourdement. Les Italiens subissaient avec répugnance le joug des Français. Les Français eux-mêmes y exerçaient un ravage perpétuel. L’Autriche intriguait aussi de son côté. J’aime à me rendre le témoignage d’avoir toujours pris le parti de la loyauté, ou au moins celui qui paraissait tel à mes yeux. Je ne pouvais rester oisif au sein d’une pareille agitation. Malheureusement il n’était pas nécessaire de chercher le bruit pour le rencontrer. Je n’aurais peut-être pas eu l’ardeur de le chercher, s’il en eût été autre-