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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/438

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dant mon séjour dans cette Province. J’étais là depuis quelques jours quand mes gens découvrirent qu’il y aurait un coup important à faire. L’entreprise était difficile. Ils me demandèrent de leur dresser une ligne de conduite. J’allai moi-même explorer le lieu. Je traversai seul le fleuve et j’abordai à cette île vers le milieu du jour. D’après les renseignements que j’avais pris je reconnus bientôt la place à exploiter. Quand j’eus examiné sur tous les sens je me rendis sur la rive pour retourner à Chateaugay. L’obscurité commençait alors à envahir la terre. Sur le point de pousser mon esquif, je vois venir à moi un jeune homme qui me demanda par méprise si j’étais prêt à partir ? Il s’aperçut bientôt de son erreur, mais il ne refusa pas l’offre que je lui fis de traverser avec moi. Chateaugay était aussi le terme de son voyage. Ce fut d’abord