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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/444

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père. Je le trouvai dans la situation la plus malheureuse. Les Turcs avaient reconquis presque toutes leurs provinces et le père d’Alpina avait perdu toute sa fortune. Mon infidèle épouse avait reçu son châtiment. Par de nouvelles intrigues liées avec les fils du sultan elle avait encouru la colère du descendant de Mahomet et payé ses fautes de sa vie ; tel fut au moins ce qu’on m’en dit. Daupilas son père avait conservé de moi le plus tendre souvenir. Il oublia en me revoyant les malheurs de sa famille et ceux de sa patrie. Je fus heureux de le relever de la profonde misère où il gémissait. En véritable grec de l’antiquité il employa mes secours à ranimer le courage abattu de ses concitoyens. Je n’étais plus passionné comme autrefois pour les aventures hasardeuses ; j’aidai les insurgés d’une somme considérable et je repartis pour