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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/470

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ne put douter plus longtemps sur l’identité de son frère avec le brigand, elle manifesta un tel étonnement qu’elle fut forcée d’en dire la cause. Ses amis furent encore plus enchantés de cette découverte que du récit de Gustave, pour lequel leurs sentiments ne changèrent aucunement. Il ne restait plus pour rétablir l’intimité entière et concilier le frère et la sœur que de découvrir à Gustave la partie du petit roman, à laquelle avait concouru Louise. L’affaire était délicate. Gustave était déjà assez abattu par la gêne qu’il inspirait à sa sœur pour l’attaquer de front par un dénouement d’une simplicité brusque. Louise se chargea de terminer les souffrances de son frère d’une manière amusante pour chacun. S’étant procurée des habits pareils à ceux qu’elle avait lors de son départ pour Chateaugay, elle l’attendit dans un appartement obscur, éclairé d’une