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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/59

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paroles lui remirent sa conduite sous les yeux, et avec un déchirement de cœur, il s’écria : « Vous ne pouvez donc rien m’en dire ? »

— Non, monsieur ; mais je me rappelle un incident qui pourrait peut-être éclaircir un peu le mystère de cette absence. J’ai vu hier passer ici un inconnu qui s’arrêta souvent pour examiner votre maison et les dépendances. Je ne sais ce qui l’a amené dans l’île, ni ce qui l’attirait vers votre demeure. Pendant plusieurs heures, il s’est tenu à l’extrémité de votre jardin, ayant un cahier à la main et paraissant y tracer des figures. Je vous disais que la venue de cet inconnu pourrait servir à vous mettre sur les traces de votre fille. Voici comme je l’entends. Votre demoiselle pourrait être sortie sur le soir et être tombée dans quelque piège tendu par cet