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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/63

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envie. J’aime mieux l’obscurité… et mes os… Dijon est beaucoup plus paisible que la Capitale ; mais on y rencontre plus de femmes que d’hommes ; car la plupart sont à l’armée. Ceux que j’y ai vus de nos parents m’ont chargé de mille amitiés pour toi, et doivent travailler activement à découvrir les traces de Gustave. Ils n’ont appris son départ que par ma bouche. Tout est si agité qu’ils avaient à peine pensé à lui. Ils lui ont écrit ; mais les postes sont si mal conduites, qu’ils attribuèrent son silence aux difficultés de communication.

Voici ce que mon retour a de plus important à l’apprendre. J’espère qu’au lieu de te laisser aller au découragement, tu prendras les moyens de retrouver ton fils. Je te conseillerais d’aller toi-même en Europe. Quand même le voyage serait-il infructueux,