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Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 1, 1901.djvu/132

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Le colonel Bernadieu désigné comme parlementaire…


estimer les défenseurs de Mayence, reçut le colonel avec tous les égards possibles.

Il consentit aux conditions réclamées en n’y faisant qu’une seule restriction : les Français pourraient sortir avec leurs armes, leurs drapeaux, leurs bagages ; mais ils devaient s’engager, sur l’honneur, à ne pas combattre pendant une année contre le roi de Prusse ni contre ses alliés.

Au nom de la nation, le représentant Merlin accepta, et le 25 juillet 1793, l’armée de Mayence quittait la place qu’elle avait si âprement défendue.

Nos soldats défilèrent en bon ordre devant le roi Frédéric-Guillaume. Celui-ci leur rendit les honneurs militaires et tint même à féliciter personnellement plusieurs de nos officiers de leur belle conduite.

Puis les « Mayençais » reprirent la route de Paris.

On les surnomma, en effet, « les Mayençais » ; ce nom devint un titre de gloire, car il était synonyme de brave !

Le cœur battit bien fort à Jean lorsqu’il entra, à droite du premier rang des tambours, dans le faubourg Saint-Antoine.

La foule, massée sur les trottoirs, applaudissait avec frénésie sur le