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Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 1, 1901.djvu/210

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— Une vraie souricière ! fit Cancalot.

— Les camarades ont dû nous voir disparaître pourtant…

— Ça n’est pas sûr ; nous étions pas mal en avant d’eux, sergent… Mais, voyons ! mille caronades ! ces belles personnes qui nous regardent doivent savoir où est la porte… Si on les obligeait à parler ?

Il fit quelques pas vers les Mauresques dont les cris d’effroi redoublèrent, et, au même moment, par une ouverture étroite comme une meurtrière, apparut le canon d’un fusil damasquiné d’argent.


Jean s’élança furieux et releva le fusil de l’Auvergnat.

— Attention !… Baisse-toi ! s’écria Jean.

Il était temps : une balle siffla au-dessus de la tête de Cancalot, lui effleurant les cheveux.

Mais en même temps, des coups furieux ébranlèrent un vaste panneau de cèdre, voisin de la meurtrière d’où le coup était parti. Des cris, des jurons