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Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 1, 1901.djvu/49

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— Le général a donc expédié d’abord le général Dillon avec 8,000 hommes, pour s’emparer des Islettes et de la Chalade.

Il suit lui-même avec 15,000 hommes et veut occuper Grand-Pré ; enfin, le général Dubouquet s’installe au Chêne-Populeux et à la Croix-aux-Bois, passages de moindre importance.

— Mais, colonel, demanda un jeune capitaine, si le plan échoue ?

— Qui ne risque rien n’a rien, mon ami, répondit Bernadieu, et à la guerre l’audace est souvent la qualité maîtresse ; pour moi ma conviction est que, conduit par un général comme le nôtre, le plan réussira. Dans tous les cas, qu’il échoue ou non, l’ordre est toujours le même pour nous et je ne connais que cet ordre-là : Nous porter en avant. — Si Dumouriez réussit, nous nous incorporons à son armée ; s’il échoue, nous prenons, seuls, contact avec l’ennemi.