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Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 2, 1899.djvu/22

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si elles eussent voulu rejoindre là-bas, vers les récifs, la carcasse désemparée de l’Aventure. De Nessy poussa un cri de désespoir !


Henri Cardignac plaçait des sentinelles.

Ainsi donc, en cas de besoin, deux seuls canots lui restaient, ceux qui, ayant pris terre plus avant dans la plage, s’étaient plus fortement ensablés !

L’enseigne les fit amarrer solidement, et rassemblant son monde, il prescrivit le silence absolu.

On dut même renoncer à allumer du feu, afin de ne pas déceler à l’ennemi la présence d’une troupe française.

Pourtant les vêtements étaient trempés, les hommes grelottaient ; mais, stoïques, ils se résignèrent.