Aller au contenu

Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 2, 1899.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Mes compliments, lieutenant, dit Bugeaud, et puisque l’occasion s’en présente, causons un peu de là-bas, voulez-vous ?


Le général Bugeaud.

— À vos ordres, mon général.

Ils remontèrent tous trois les Champs-Élysées. Bugeaud (dont le nom allait devenir célèbre et qui s’intéressait passionnément à la conquête entreprise) ne tarit pas de questions.

Il fut enchanté des réponses du lieutenant.

— Allons ! ça va bien, dit-il. Nous aurons peut-être l’occasion de nous revoir.

— Je ne puis que le désirer, mon général.

— À propos, parlez-vous l’arabe ?

— Oui, mon général ; depuis bientôt sept ans que je suis là-bas, je n’ai pas négligé de me munir de ce précieux bagage.

— Et vous avez bien fait.

Puis, lâchant la conversation, Bugeaud saisit le bras du colonel, et, l’attirant à lui

— Permettez, lieutenant, j’ai deux mots à dire en particulier au colonel.

Henri s’écarta.